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Touristes accompagnĂ©s de leurs guides bĂ©douins sur le plateau de Gizeh devant le sphinx et la pyramide de KhĂ©ops, 1900-1925, Collection Vicente, GV030 En ce mois de septembre, au cours duquel nous cĂ©lĂ©brons la conservation du patrimoine, Ă©loignons-nous un peu de l’hexagone pour nous transporter au Moyen-Orient, et plongeons-nous dans la contemplation des monuments de l’Égypte antique les collections de la StĂ©rĂ©othĂšque conservent en effet – comme nous l’avons dĂ©jĂ  observĂ© Ă  plusieurs reprises – des tĂ©moignages photographiques parmi les plus prĂ©coces sur ces monuments qui passionnaient dĂ©jĂ  les EuropĂ©ens du XIXe siĂšcle, au premier rang desquels les Français, Ă©gyptologues comme touristes. L’intĂ©rĂȘt pour les monuments de l’Égypte antique, on le sait bien, ne se dĂ©ment pas depuis plus de deux siĂšcles !Cette passion de tout un continent va se rĂ©vĂ©ler ĂȘtre un puissant moteur pour la sauvegarde de ce patrimoine, actions qui culminĂšrent, en quelque sorte, avec la campagne menĂ©e par l’UNESCO pour sauver des eaux les sites de Haute-Égypte et de Nubie, campagne initiĂ©e en 1960, et totalement achevĂ©e en France, dĂšs la toute fin du XVIIIe siĂšcle, deux ouvrages marquent l’opinion et les hommes politiques le Voyage en Égypte et en Syrie 1787 et Des Ruines ou MĂ©ditations sur les RĂ©volutions des Empires 1791 du comte de la Giraudais, dit Volnay ; ils vont inciter fortement Talleyrand et Bonaparte Ă  lancer la campagne d’Égypte. 01-Le gĂ©nĂ©ral Bonaparte devant le Sphinx, par Jean-LĂ©on GĂ©rĂŽme Wikipedia / San Simeon, California, USA Au retour de cette expĂ©dition qui fut par ailleurs un Ă©chec militaire, l’écrivain et diplomate Vivant Denon connu pour s’ĂȘtre vu confier la premiĂšre organisation des musĂ©es français passionna la France entiĂšre avec son rĂ©cit Voyage dans la Basse et la Haute-Égypte publiĂ© en 1802 et rééditĂ© durant tout le XIXe siĂšcle. Ensuite, le style Empire, conçu par les architectes Charles Percier et Pierre Fontaine sur demande de NapolĂ©on lui-mĂȘme, prolongea cet effet et contribua Ă  diffuser cet intĂ©rĂȘt dans toute l’ le voyagiste britannique Thomas Cook encore lui ! lança ses premiĂšres croisiĂšres sur le Nil, Ă  bord de bateaux Ă  vapeur, Ă  partir de 1869 la bourgeoisie europĂ©enne eut ainsi trĂšs tĂŽt l’opportunitĂ© d’aller voir sur place les sites qui, Ă  l’époque, Ă©taient dĂ©jĂ  accessibles depuis le outre, durant tout le XIXe siĂšcle, de grands archĂ©ologues de toute l’Europe allĂšrent fouiller et expertiser ce patrimoine antique, donc en initier la conservation, en parallĂšle avec le mouvement de classement des monuments que connut autant la France que le reste de l’ donc dans la peau de voyageurs de la fin du XIXe siĂšcle ou du dĂ©but du XXe et laissons-nous guider dans un circuit qui, partant du Caire et de la Basse-Égypte, nous fera remonter jusqu’en Haute-Égypte, puis en Nubie, sur la base d’une sĂ©lection de clichĂ©s conservĂ©s dans la StĂ©rĂ©othĂšque, dont certains tĂ©moignent d’un Ă©tat dĂ©finitivement rĂ©volu du site. Ces photos nous montrent que tous ces sites Ă©taient dĂ©jĂ  offerts Ă  la curiositĂ© des voyageurs privilĂ©giĂ©s du XIXe siĂšcle. Pendant longtemps, le seul moyen d’y accĂ©der est le bateau Ă  vapeur qui remonte le Nil. Mais, le chemin de fer arrive Ă  Louxor et Ă  Assouan en 1898, permettant dĂšs lors aux voyageurs une alternative en trains pourtant pas ces voyages comme de tout repos il fallait dĂ©jĂ  plusieurs jours pour traverser la MĂ©diterranĂ©e en bateau Ă  vapeur au dĂ©part de Marseille ou de GĂȘnes, aprĂšs Ă©ventuellement plusieurs jours de chemin de fer pour les europĂ©ens du nord de l’Europe – dont les Britanniques aprĂšs la traversĂ©e de la Manche. Ensuite, la remontĂ©e du Nil prenait elle-mĂȘme plusieurs jours ; Ă  chaque Ă©tape, il fallait un transfert, parfois de plusieurs heures Ă  dos de chameau, par des tempĂ©ratures avoisinant ou dĂ©passant les 40° C, la plupart des EuropĂ©ens conservant pour ces trajets leurs tenues de ville sombres, totalement inadaptĂ©es Ă  ce climat ! La contrainte Ă©tait Ă©videmment la mĂȘme au dĂ©part des gares d’Assouan ou de Louxor lorsqu’elles furent ouvertes. Bref, de tels voyages prenaient souvent un bon mois et nĂ©cessitaient une part d’intrĂ©piditĂ© qu’on a du mal Ă  imaginer de la part de voyageurs plus habituĂ©s au confort des beaux quartiers des grandes villes europĂ©ennes ! Touristes descendant d’une pyramide, 1905-1907, Collection Vergnieux, RVX428 Pour les photographes, aux contraintes gĂ©nĂ©rales du voyage s’ajoutaient celles, spĂ©cifiques, liĂ©es Ă  leur technique matĂ©riel lourd et encombrant, traitements chimiques des plaques et produits rĂ©vĂ©lateurs extrĂȘmement sensibles Ă  la chaleur – et, naturellement aussi, au vent de sable. Enfin, Ă  partir des annĂ©es 1860, avec la diffusion de techniques plus commodes, le photographe dĂ©veloppe de prĂ©fĂ©rence sur place, ce qui nĂ©cessite un surcroĂźt de bagages pour transporter son laboratoire itinĂ©rant bref, il faut alors Ă  un photographe plusieurs chameaux pour transporter tout son barda » et le personnel pour les conduire, ainsi que, sur le Nil, une embarcation spĂ©cialement affrĂ©tĂ©e
 Parvenir Ă  rapporter en Europe des photos correctement exposĂ©es est donc Ă  chaque fois un exploit dont on ne mesure peut-ĂȘtre pas l’ampleur ! Ces documents doivent donc ĂȘtre regardĂ©s avec d’autant plus d’admiration !Ainsi, c’est avec le bateau atelier que l’on voit ci-dessous que le photographe Francis Frith opĂ©ra lors de plusieurs expĂ©ditions successives de 1856 Ă  1859 ; on lui doit notamment les vues MAG3886 Denderah, GV026 Karnak et WIE918 Louxor qui sont prĂ©sentĂ©es dans cette chronique. Sur cette pĂ©riode, la desserte du Nil en bateau Ă  vapeur n’est pas encore mise en place c’est donc entiĂšrement au moyen de felouques, ces voiliers traditionnels, qu’il remonta le Nil Ă  la force du vent. Cette immersion sur les sites antiques est en outre l’occasion de constater que les menaces sur la conservation du patrimoine, sous prĂ©texte de dĂ©veloppement Ă©conomique, ne datent pas d’aujourd’hui
Mais ce circuit sera aussi l’occasion d’allers-retours » avec les pĂ©riodes plus rĂ©centes, qui mettront en Ă©vidence les actions particuliĂšrement spectaculaires de sauvegarde de ce mĂȘme patrimoine qui furent entreprises et menĂ©es Ă  bien dans la seconde moitiĂ© du XXe siĂšcle les sites de l’Égypte antique concentrent ainsi, poussĂ©s Ă  leur paroxysme, ces deux aspects antagoniques !Embarquons donc pour dix Ă©tapes photographiques. Par soucis de clartĂ©, elles ont Ă©tĂ© reportĂ©es sur la carte ci-contre, celle de l’expĂ©dition Ă  laquelle participa Jean-François Champollion avec l’UniversitĂ© du Grand-DuchĂ© de Toscane Ă  partir de Philae, qui n’était pas encore inondĂ©e en 1828, toutes les autres photos nous montrent les sites tels que Champollion a pu les admirer une cinquantaine d’annĂ©es plus tĂŽt. 04 - Ci-dessus, carte de l’expĂ©dition franco-toscane en Egypte Ă  laquelle participa Champollion en aoĂ»t 1828, sur laquelle ont Ă©tĂ© reportĂ©es encadrĂ©es en rose les dix Ă©tapes de notre parcours ci-aprĂšs Photo Ch. Bernadat / Carte du MusĂ©e Champollion Ă  Figeac. Basse Égypte Gizeh dans les environs du Caire SituĂ© dans les environs du Caire, le plateau de Gizeh et ses nombreux monuments sera Ă©videmment notre premiĂšre Ă©tape. Vue d’ensemble des pyramides du plateau de Gizeh, 1863-1915, Collection Magendie, MAG3064 Les ruines du temple, le sphinx et la grande pyramide de KhĂ©ops, plateau de Gizeh, 1896, Collection Magendie, MAG3038 Sur la vue ci-dessus, au premier plan, les ruines sont celles du petit temple qui Ă©tait consacrĂ© au dieu RĂȘ, le Dieu Soleil des Égyptiens. ImmĂ©diatement en arriĂšre, voici le sphinx, puis Ă  l’arriĂšre-plan, la grande pyramide de KhĂ©ops. Cette derniĂšre est la plus grande et la plus volumineuse de toutes les pyramides d’Égypte. Elle caractĂ©rise l’apogĂ©e de l’architecture monumentale Ă©gyptienne. En fait, le mausolĂ©e de KhĂ©ops n’est pas une simple pyramide c’est un grand complexe funĂ©raire, comprenant plusieurs Ă©lĂ©ments, dont la pyramide est le plus impressionnant. Elle fut construite approximativement entre 2589 et 2566 avant KhĂ©ops est le nom du deuxiĂšme pharaon de la IVe dynastie de l’Égypte antique qui marqua son rĂšgne par un dĂ©veloppement des mines de cuivre et de turquoise SinaĂŻ, Nubie. L’horizontalitĂ© de l’édifice est proche de la perfection. De 146,60 m de haut Ă  sa construction, cet Ă©difice ne mesure plus que 138 m. Ses quatre faces sont orientĂ©es sur les points cardinaux. Le sphinx et la pyramide de KhĂ©ops, 1900-1915, Collection Wiedemann, WIE063 Le sphinx statue vivante » en Ă©gyptien regarde le soleil levant ; sa partie infĂ©rieure est ensablĂ©e. Il mesure 73,50 m de longueur et sa tĂȘte 5,20 m de haut ; la hauteur totale originelle du monument Ă©tait de 20,22 m. Il reprĂ©sente un lion Ă  tĂȘte d’homme ; taillĂ© directement dans la roche d’un promontoire calcaire, ses pattes avant sont en maçonnerie ; le tout Ă©tait autrefois recouvert d’une sorte de plĂątre peint. La tĂȘte est taillĂ©e dans un bloc rocheux qui dĂ©passait du promontoire. Quant au corps, il fut sculptĂ© progressivement, au fil du creusement de la roche. En descendant en profondeur, les ouvriers dĂ©couvrirent que le sol comportait diffĂ©rentes strates de calcaire, de diffĂ©rentes couleurs et d’une duretĂ© diffĂ©rente de la roche. Ceci explique pourquoi le corps du sphinx est striĂ© horizontalement, les diffĂ©rentes couches calcaires s’étant Ă©rodĂ©es Ă  des vitesses diffĂ©rentes. Le sphinx de Gizeh est l’un des plus vieux et le plus grand des sphinx du monde. Il pourrait ĂȘtre le portrait gĂ©ant du pharaon KhĂ©phren qui l’a fait sculpter durant son rĂšgne 2558-2532 av. BĂ©douins devant la pyramide de KhĂ©phren, 1898, Collection Magendie, MAG0437 La pyramide de KhĂ©phren est la deuxiĂšme pyramide d’Égypte par sa taille. Elle est Ă  faces lisses et fut Ă©levĂ©e sous la IVe dynastie de l’Ancien Empire pour le pharaon KhĂ©phren, fils de KhĂ©ops. Elle se dresse au sud-ouest de celle de son pĂšre, bien identifiable avec son sommet encore couvert de calcaire. LĂ©gĂšrement plus petite que celle de KhĂ©ops, elle paraĂźt pourtant plus haute car elle est Ă©rigĂ©e sur une proĂ©minence rocheuse avec un angle d’inclinaison supĂ©rieur Ă  celui de la grande Égypte le site de Memphis Statue colossale de Ramses II, Ă  l’époque sur le site de Memphis, 1915-1925, Collection Vergnieux, RVX271 La photo de cette statue est un document, trace d’une pĂ©riode rĂ©volue elle a en effet Ă©tĂ© prise sur le site de Memphis, ancienne capitale du pays, et non au Caire. Pour les Ă©gyptologues Sydney AufrĂšre et Jean-Claude Goyon, elle se trouvait, comme sa jumelle, Ă  l’entrĂ©e du temple de Ptah Dans l’axe de la ville, approximativement lĂ  oĂč devait se trouver l’entrĂ©e, s’élevaient deux colosses de RamsĂšs II. » D’autres sources annoncent mĂȘme le chiffre de quatre
Le premier colosse, sculptĂ© dans du calcaire, a Ă©tĂ© dĂ©couvert en 1820 par Giovanni Battista Caviglia et Charles Sloane, couchĂ© face contre terre. Le bas des jambes brisĂ©, il n’a jamais Ă©tĂ© relevĂ©, mais a Ă©tĂ© dĂ©placĂ© en 1958 afin d’ĂȘtre exposĂ© dans un bĂątiment construit sur le second colosse, celui de notre photo, fut dĂ©couvert pendant l’hiver 1853-1854, par Leonard Horner, un gĂ©ologue britannique, venu pour analyser la profondeur et l’accroissement des alluvions du Nil. Il profita de cette mission pour entreprendre l’étude archĂ©ologique du site, sous la supervision de Joseph Hekekyan, un ingĂ©nieur armĂ©nien de Constantinople. LĂ©gĂšrement plus petit que le premier colosse, il gisait Ă  200 m au nord-ouest, brisĂ© en six morceaux. La statue demeurera sur place jusqu’en 1887
 Cette annĂ©e-lĂ , le major Arthur Bagnold voulut la soustraire Ă  l’effet des eaux du Nil qui le recouvraient pendant une longue pĂ©riode de l’annĂ©e et voulut la mettre Ă  l’abri. Il en informa les autoritĂ©s et une maigre somme de 20 livres lui fut allouĂ©e. C’est ainsi que ce colosse fut dĂ©gagĂ©, puis traĂźnĂ© sur une butte voisine et surĂ©levĂ© afin qu’il fĂ»t visible en y resta jusqu’en fĂ©vrier 1955
 date Ă  laquelle le prĂ©sident Nasser, rĂ©cemment installĂ© Ă  la tĂȘte du pays, la fit transporter et relever sur une place en plein centre du Caire, en face de la gare, au bout de la grande voie rebaptisĂ©e avenue RamsĂšs. La couronne, qui gisait Ă  cĂŽtĂ© de la statue, fut Ă©galement rĂ©installĂ©e sur la tĂȘte du souverain. Mais la statue Ă©tait devenue invisible au milieu d’une circulation dĂ©bridĂ©e, et son calcaire Ă©tait fortement attaquĂ© par le gaz carbonique des pots d’échappement. 05 –La statue colossale de RamsĂšs II, en face de la gare du Caire de 1955 Ă  2006 – L’ Elle a Ă  nouveau Ă©tĂ© transportĂ©e en grandes pompes en 2006 dans l’enceinte du Grand MusĂ©e Egyptien, bĂąti Ă  la pĂ©riphĂ©rie du Caire, pour la mettre en valeur et la soustraire Ă  la pollution automobile galopante. Les travaux ayant traĂźnĂ© en longueur, il faudra attendre janvier 2018 pour qu’elle s’offre enfin Ă  l’admiration des visiteurs, bien en vue Ă  l’entrĂ©e du MusĂ©e. 06 - Statue colossale de Ramses II, dĂ©sormais Ă  l’abri Ă  l’entrĂ©e du Grand MusĂ©e Egyptien du Caire Image virtuelle Egytian Grand Museum / L’ Par deux fois donc, le dĂ©placement et la mise en sĂ©curitĂ© du colosse ont Ă©tĂ© utilisĂ©s par le gouvernement en place comme un symbole de puissance politique. Mais, ce motif servit aussi effectivement Ă  la sauvegarde de cette piĂšce tout Ă  fait exceptionnelle hĂ©ritĂ©e de l’Égypte Égypte Saqqarah, la pyramide de DjĂ©ser La pyramide Ă  degrĂ©s de DjĂ©ser, 1867-1876, Collection Magendie, MAG3065 Saqqarah est le nom de l’ancienne nĂ©cropole de la citĂ© de Memphis, une des capitales de l’Égypte antique. SituĂ©e Ă  moins de 30 kilomĂštres du Caire, sur la rive gauche du Nil, presque en face de Memphis elle-mĂȘme, elle contient les sĂ©pultures de nombreux pharaons et hauts fonctionnaires Ă©gyptiens. La nĂ©cropole est impressionnante elle mesure 6 km de long sur 1,5 km de large, soit la plus grande superficie d’une nĂ©cropole Ă©gyptienne, sur un vaste plateau qui domine la vallĂ©e du Nil. Le complexe funĂ©raire compte une quinzaine de monuments de diffĂ©rentes Ă©poques. Lorsque la Haute et la Basse Égypte furent rĂ©unies en un seul royaume, les premiĂšres tombes firent leur apparition sur le site principalement celles des grands notables. Au dĂ©but, les tombeaux n’étaient pas encore des pyramides, mais des mastabas, grandes constructions rectangulaires d’abord en briques puis en monument le plus intĂ©ressant de Saqqarah est cette pyramide Ă  degrĂ©s, tombeau du pharaon DjĂ©ser ou Djoser IIIe dynastie. Il s’agit de la premiĂšre pyramide Ă©gyptienne et du premier tombeau construit intĂ©gralement en pierres, dans le but de rĂ©sister aux Ă©preuves du temps. Son architecte fut le cĂ©lĂšbre Imhotep celui qui vient en paix » en Ă©gyptien. En construisant un mastaba d’environ 121 m de long sur 109 m de large, puis en en superposant d’autres de tailles dĂ©croissantes jusqu’au sommet, son idĂ©e Ă©tait de rapprocher le plus possible le souverain du ciel et donc des dieux. Cette structure en degrĂ©s peut donc ĂȘtre vue comme une sorte d’escalier divin » pour faciliter l’ascension du pharaon Denderah, le temple d’Hathor La façade du temple d’Hathor Ă  Denderah, 1856-1859, Collection Magendie, MAG3886 Denderah est Ă  460 km au sud du Caire. Le temple d’origine, dĂ©diĂ© Ă  la dĂ©esse Hathor, fut construit par PĂ©pi 1er sous la VIe dynastie. Le temple actuel fut fondĂ© le 16 juillet 54 avant notre Ăšre, jour du lever hĂ©liaque annuel de Sirius. Les travaux commencĂšrent sous le rĂšgne de PtolĂ©mĂ©e XII AulĂšte, pĂšre de ClĂ©opĂątre. Cette derniĂšre lui succĂšde en 51 avant notre Ăšre. Cette nouvelle construction fut achevĂ©e trente-quatre ans plus tard, sous le rĂšgne d’Auguste. La dĂ©coration des parois se poursuivit jusqu’à la fin de la pĂ©riode romaine. C’est la raison pour laquelle, Ă  l’intĂ©rieur du temple, on peut trouver les cartouches d’Auguste, de TibĂšre, de Caligula, de Claude et de Karnak et Louxor site de l’ancienne ThĂšbes A environ 500 km au sud du Caire, faisons halte Ă  Louxor, l’ancienne ThĂšbes, sur la rive est du Nil. La StĂ©rĂ©othĂšque conserve les vues de deux monuments distincts qu’il convient de ne pas confondre le grand temple d’Amon au sein du complexe religieux de Karnak, et un second temple d’Amon, Ă  la pĂ©riphĂ©rie immĂ©diate de Louxor. La salle hypostyle du grand temple d’Amon de Karnak, 1856-1859, Collection Vicente, GV026 Nous avons ici une des vues les plus anciennes de nos collections. Le complexe religieux de Karnak comprend un vaste ensemble de ruines de temples, chapelles, pylĂŽnes, et d’autres bĂątiments situĂ©s au nord de ThĂšbes, aujourd’hui ville de Louxor. Ce complexe religieux, a Ă©tĂ© construit et dĂ©veloppĂ© pendant plus de 2 000 ans par les pharaons successifs, de SĂ©sostris Ier, au Moyen Empire, jusqu’à l’époque ptolĂ©maĂŻque ; il s’étend sur plus de 2 km2, morcelĂ© en trois domaines », chacun entourĂ© de sa propre enceinte. C’est le plus grand complexe religieux de toute l’AntiquitĂ©. Le temple le plus important, le Grand Temple d’Amon, date de la XVIIIe dynastie. Il Ă©tait consacrĂ© Ă  la triade thĂ©baine, avec Ă  sa tĂȘte le dieu Amon-RĂȘ. Il Ă©tait reliĂ© au temple de Louxor voir ci-aprĂšs par une allĂ©e de sphinx de prĂšs de trois kilomĂštres de long. Le site a fait l’objet de fouilles conduites dĂšs le XIXe siĂšcle par des archĂ©ologues français, dĂ©sormais organisĂ©s depuis 1967 au sein du Centre franco-Ă©gyptien d’étude des temples de Karnak. Bien que toujours en ruine, le site a nĂ©anmoins fait l’objet d’un redressement des colonnes comme on peut en juger sur la photo d’ensemble ci-contre la salle hypostyle Ă©tant au centre du second plan, bel exemple de conservation respectueuse de l’édifice. 07 – Vue d’ensemble du complexe religieux de Karnak avec, au centre, la salle hypostyle du Grand Temple d’Amon Jerzy Strzelecki / Wikipedia Trois kilomĂštres plus loin, voici le temple d’Amon de Louxor. Vue du temple de Louxor, 1857, Collection Wiedemann, WIE918 La vue WIE918 qui nous est prĂ©sentĂ©e ci-dessus – Ă©galement une des plus anciennes concernant l’Égypte au sein de la StĂ©rĂ©othĂšque – est malheureusement peu explicite ; c’est une vue latĂ©rale du temple depuis le nord-ouest qui laisse voir en arriĂšre-plan le minaret de la mosquĂ©e de Louxor toujours prĂ©sente aujourd’hui. 08-Le temple d’Amon Ă  Louxor vu du nord-ouest avec, en arriĂšre-plan, le mĂȘme minaret que sur la WIE918 Marc Ryckaert / Wikipedia Une fois franchis les pylĂŽnes du temple qui marquaient son entrĂ©e, on peut admirer ce qui reste de la grande colonnade qui formait l’intĂ©rieur de l’ancien temple. Les murs tout autour portent la reprĂ©sentation des diffĂ©rentes phases de la fĂȘte de l’Opet ; Ă  l’entrĂ©e de la colonnade, se trouvent deux groupes de statues. La grande colonnade du temple de LouxorI, 1898, Collection Magendie, MAG0515 Haute-Égypte Louxor ancienne ThĂšbes, Les colosses de Memnon Les colosses de Memnon Ă  ThĂšbes, 1863-1915, Collection Magendie, MAG3036 Les colosses de Memnon sont deux statues de pierre monumentales situĂ©es sur la rive occidentale de ThĂšbes, sur la route qui mĂšne Ă  la nĂ©cropole thĂ©baine. Elles sont les derniers vestiges du gigantesque temple d’Amenhotep III, construit durant la XVIIIe dynastie, qui n’existe plus de nos jours. Depuis 1998, le site du temple est fouillĂ© par la Mission des colosses de Memnon et du temple d’AmĂ©nophis III, dirigĂ©e par l’égyptologue ArmĂ©nien Hourig Edfou Edfou Behdet, Apollinopolis est situĂ© sur la rive gauche du Nil entre Louxor et Assouan, Ă  105 km au sud de cette derniĂšre. Toutefois, la vue que nous montrons ci-aprĂšs n’est pas prise sur ce site mais au sein du Parc Egyptien de l’Exposition Universelle de Paris en avons dĂ©jĂ  soulignĂ© Ă  l’occasion de plusieurs de nos Unes » le climat de modernitĂ© qui a marquĂ© la France du Second Empire dans le mĂȘme Ă©lan que dans toute l’Europe. Nous en avons ici un nouvel exemple Ă  l’occasion de cette Exposition Universelle, l’Égypte qui est en 1867 un pays indĂ©pendant qui se veut moderne expose, entre autres, une reconstitution rĂ©duite du temple d’Edfou. Il s’agit non seulement d’offrir aux visiteurs une vision caractĂ©ristique du pays, mais d’attirer aussi les premiers touristes Ă©videment au sein de la bourgeoisie favorisĂ©e pour un circuit de tourisme culturel au sein du pays de la publicitĂ© touristique avant l’heure, il y a plus de 150 ans ! Reconstitution Ă  Ă©chelle rĂ©duite du temple d’Edfou au sein du Parc Egyptien, Exposition Universelle de Paris, 1867, Collection Archives Nationales, AN287-1 Le temple rĂ©el, dĂ©diĂ© au culte d’Horus, est le plus grand temple de la dynastie lagide et le deuxiĂšme sanctuaire le plus important d’Égypte aprĂšs Karnak 137 m de long, 79 m de large, 36 m de haut pour les pylĂŽnes. Construit entre 237 et 57 av. il est l’un des mieux prĂ©servĂ©s d’ Égypte l’üle de Philae Vue d’ensemble de l’üle de Philae, avec sur la gauche son temple et Ă  droite le kiosque de Trajan, 2de moitiĂ© du XIXe siĂšcle, Collection SAB, SAB033 Philae se situe sur la 1Ăšre cataracte du Nil, au sud d’Assouan, Ă  presque 700 km au sud du Caire. Cette Ăźle comprenait les ruines d’une ville de l’Égypte ancienne, avec, notamment, le magnifique petit temple d’Isis. Jusqu’en 1902, les ruines de l’ensemble antique de Philae sont au sec sur une Ăźle. 09- Le site de Philae tel qu’il se prĂ©sentait jusqu’en 1902 Wikimedia / David Roberts Le rapprochement entre la vue SAB033 ci-dessus et RVX436 plus bas est particuliĂšrement intĂ©ressant depuis l’inauguration du grand barrage d’Assouan en 1970, qui noya dĂ©finitivement le site, notre mĂ©moire collective avait peut-ĂȘtre un peu oubliĂ© que, dĂ©jĂ  en 1894 les Britanniques avaient entrepris la construction d’un premier barrage juste en aval, Ă  Assouan, pour dĂ©velopper l’irrigation et, en particulier, pour promouvoir sur de vastes surfaces une culture pratiquement industrielle du coton ! 10 – Le site de Philae aprĂšs la construction du 1er barrage d’Assouan Photo Luigi Fiorillo / TIMEA / Wikimedia Ce barrage, mis en eau en 1902, a eu immĂ©diatement pour effet d’inonder le site de Philae 10 mois sur 12, en dehors de la saison sĂšche. Ainsi, Ă  partir de cette date, les touristes devaient venir sur le site en barque, ce que Pierre Loti dĂ©plora profondĂ©ment dans un texte La mort de Philae ». C’est donc de cet Ă©tat que la photo ci-dessous tĂ©moigne. En outre, le premier barrage fut surĂ©levĂ© par deux fois entre 1907 & 1912, puis entre 1929 & 1934 aggravant Ă  chaque fois les dommages causĂ©s aux Ă©difices. Le temple de Philae inondĂ©, 1905-1907, Collection Vergnieux, RVX436 Le temple d’Isis, situĂ© dans le quart sud-ouest de l’üle, est la principale construction de Philae. L’esplanade situĂ©e devant le premier pylĂŽne est fermĂ©e par un portique aux chapiteaux variĂ©s. Le mur occidental est percĂ© de fenĂȘtres donnant sur l’üle de Biggeh, dĂ©sormais un petit Ăźlot depuis le dĂ©placement du temple, et d’un escalier entre la douziĂšme et la treiziĂšme colonne menant Ă  un nilomĂštre ». La corniche du portique est dĂ©corĂ©e de disques solaires situĂ©s prĂ©cisĂ©ment face aux temples d’Arensnouphis, de Biggeh et d’Imhotep ; le plafond est ornĂ© de vautours aux ailes dĂ©ployĂ©es regardant vers l’ouest. Le kiosque de Trajan, 1905-1907, Collection Vergnieux, RVX431 Sur un cĂŽtĂ© de l’üle, le kiosque de Trajan est bien une construction rĂ©alisĂ©e sous le rĂšgne de l’empereur romain Trajan. InachevĂ©, ce pavillon trĂšs Ă©lĂ©gant Ă©tait le seul visible lorsque l’üle Ă©tait submergĂ©e. C’est une petite construction en forme de portique rectangulaire, mise en chantier vers l’an 100. Elle comporte quatorze colonnes avec de beaux chapiteaux campaniformes. A l’intĂ©rieur, sur deux de ses murs, on voit l’empereur cĂ©lĂ©brer les rites d’offrandes Ă  Isis et Horus, puis Ă  Isis et Osiris. Les processions qui se rendaient sur l’Ile accostaient ici et passaient vraisemblablement sous ce kiosque. Les chapiteaux des quatorze colonnes du kiosque s’étagent en ombrelles de papyrus de taille croissante entre lesquelles s’intercalent des boutons floraux. Le kiosque devait servir de reposoir Ă  la barque sacrĂ©e de la dĂ©esse Isis lorsque celle-ci quittait l’üle ou la rejoignait, Ă  l’occasion de cĂ©rĂ©monies partir de 1960, aprĂšs plusieurs annĂ©es de tractations politiques et d’arrangements financiers, le prĂ©sident Nasser prit la dĂ©cision dĂ©finitive de la construction du haut barrage d’Assouan. Ce projet constituait une nouvelle menace pour Philae, car l’üle se trouvait entre les deux barrages. Le lac de retenue de l’ancien barrage d’Assouan fut en partie transformĂ© mais maintenu. Il Ă©tait prĂ©vu d’abaisser le niveau moyen de ce lac qui atteindrait alors le premier pylĂŽne du temple d’Isis Ă  la moitiĂ© de sa hauteur, permettant aux ruines d’ĂȘtre en plus grande partie Ă  l’air libre. Mais cette transformation induisait une hausse du niveau de la nappe phrĂ©atique ; l’üle ne pouvait donc plus ĂȘtre totalement Ă  sec pendant une partie de l’annĂ©e. En outre, les fluctuations quotidiennes du niveau du lac devaient atteindre six mĂštres d’amplitude, risquant de provoquer une Ă©rosion accrue des pierres et une accĂ©lĂ©ration de la disparition des sauvetage de Philae fut alors dĂ©cidĂ© par l’UNESCO qui lança Ă  cette occasion des travaux d’une ampleur inĂ©dite, la solution retenue Ă©tant la mĂȘme que pour les temples d’Abou Simbel quelques annĂ©es plus tĂŽt voir plus bas le dĂ©montage des ruines et leur reconstruction sur un nouveau site Ă  l’abri des eaux du lac. Ce dĂ©placement fut orchestrĂ© par le ministĂšre de la Culture Ă©gyptien et les services d’archĂ©ologie du Caire sous l’égide de l’UNESCO, la responsabilitĂ© du projet Ă©tant confiĂ©e Ă  Christiane Desroches Noblecourt, cĂ©lĂšbre Ă©gyptologue française, dĂ©jĂ  Ă  l’origine du sauvetage des temples d’Abou Simbel. L’Égypte prit Ă  son compte la moitiĂ© du coĂ»t de ce transfert. Le dĂ©placement des temples Ă  proprement parler commença avec le dĂ©coupage des ruines et leur transport en barges vers un site de stockage provisoire. Entretemps, l’üle d’Aguilkia situĂ©e Ă  environ trois cents mĂštres au nord-ouest de Philae fut prĂ©parĂ©e pour accueillir les ruines. Le sauvetage fut achevĂ© en 1976. Malheureusement, des dizaines d’autres sites archĂ©ologiques d’Égypte, jugĂ©s de moindre importance, mais qui faisaient encore l’objet de recherches, ont Ă©tĂ© dĂ©finitivement engloutis par la montĂ©e des eaux. 11 – Le temple de Philae tel qu’il apparaĂźt dĂ©sormais sur l’üle d’Agilika, Ă  quelques centaines de mĂštres de l’ancien site de Philae Wikimedia Basse Nubie Le temple de Maharraqa Le temple de Maharraqa en Basse-Nubie, situĂ© Ă  environ 1 010 km du Caire, est le site le moins connu de tout notre parcours, souvent ignorĂ© des guides francophones. Le temple d’Al-Maharraqa en Basse-Nubie, 2Ăšme moitiĂ© du XIXe siĂšcle, Collection SAB, SAB032 Il s’agit d’un ancien temple Ă©gyptien dĂ©diĂ© Ă  Isis et SĂ©rapis. Maharraqa, en Basse Nubie, se situe Ă  environ 140 km au sud d’Assouan. Quelques annĂ©es aprĂšs la conquĂȘte romaine de l’Égypte en 30 avant JC, les Koushites du royaume de MĂ©roĂ© ont lancĂ© un raid sur la premiĂšre cataracte. Le prĂ©fet romain d’Égypte, PĂ©trone, a ripostĂ© et vaincu l’armĂ©e d’invasion mĂ©roĂŻtique. Il a ensuite placĂ© une garnison romaine de 400 hommes Ă  l’avant-poste sud du territoire une frontiĂšre entre le royaume de MĂ©roĂ© et l’Égypte romaine a ainsi Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  Maharraqa ; c’était alors la frontiĂšre sud de l’Égypte romaine. Aujourd’hui, la frontiĂšre entre l’Égypte moderne et le Soudan se trouve Ă  plusieurs centaines de kilomĂštres plus au sud, au-delĂ  d’Abou temple Ă©tait dĂ©diĂ© aux anciens dieux Ă©gyptiens Isis et SĂ©rapis. Construit par les Romains, il ne peut ĂȘtre attribuĂ© avec certitude au rĂšgne d’un empereur romain en particulier puisqu’il n’a jamais Ă©tĂ© entiĂšrement achevĂ© ni inscrit. Cependant, dans la mesure oĂč la construction de temples a dĂ©clinĂ© en Nubie aprĂšs le rĂšgne d’Auguste, le temple de Maharraqa pourrait ĂȘtre attribuĂ© Ă  son rĂšgne. La seule partie de la structure achevĂ©e Ă©tait une cour de 13,5 m sur 15,7 m, entourĂ©e sur trois cĂŽtĂ©s par des colonnes c’est exactement ce que nous montre notre photo temple de Maharraqa a lui aussi dĂ» ĂȘtre dĂ©placĂ© en 1966 Ă  cause de la construction du barrage d’Assouan sur le site dit du nouveau Wadi es-Sebua », Ă  4 km Ă  l’ouest de l’emplacement d’origine. Pour ce cas prĂ©cis, l’Égypte finança la totalitĂ© du Les temples d’Abou Simbel Le petit temple » d’Abou Simbel, 1863-1915, Collection Magendie, MAG3054 Ainsi se termine notre circuit Ă©gyptien une vĂ©ritable vitrine en matiĂšre de sauvetage du patrimoine monumental antique ! 12- Les deux temples d’Abou Simbel tels qu’ils apparaissent dĂ©sormais sur leur nouveau site Ă  gauche, celui de RamsĂšs II et Ă  droite celui de NĂ©fertari ; le lit du Nil se trouve juste en arriĂšre du photographe. – Holger Weinandt / Wikipedia Ainsi se termine notre circuit Ă©gyptien une vĂ©ritable vitrine en matiĂšre de sauvetage du patrimoine monumental antique ! Le site archĂ©ologique de Sedeinga se situe au Soudan, Ă  une centaine de kilomĂštres au nord de la troisiĂšme cataracte du Nil, sur la rive Ouest du fleuve. Surtout connu pour abriter les ruines du temple Ă©gyptien de la reine Tiyi, Ă©pouse royale d’Amenhotep III, ce site accueille Ă©galement une grande nĂ©cropole, rassemblant des sĂ©pultures datant des royaumes de Napata et de MĂ©roĂ© VIIe siĂšcle avant / IVe aprĂšs une civilisation mĂȘlant traditions locales et influences Ă©gyptiennes. Des tombes, stĂšles et linteaux viennent d’ĂȘtre mis au jour par une Ă©quipe internationale pilotĂ©e par des chercheurs du CNRS et de Sorbonne UniversitĂ© dans le cadre de la Section française de la direction des antiquitĂ©s du Soudan, cofinancĂ©e par le CNRS et le ministĂšre de l’Europe et des affaires Ă©trangĂšres2. Ils reprĂ©sentent l’une des plus grandes collections d’inscriptions mĂ©roĂŻtiques, la langue la plus ancienne d’Afrique noire, connue Ă  ce jour. Photo aĂ©rienne de la fouille en dĂ©cembre 2017 La nĂ©cropole de Sedeinga s’étend sur plus de 25 hectares et abrite les vestiges d’au moins quatre-vingt pyramides de briques et de plus d’une centaine de tombes, datant des royaumes de Napata et de MĂ©roĂ© VIIe siĂšcle avant / IVe siĂšcle aprĂšs Les programmes de recherche effectuĂ©s depuis 20093 ont portĂ© sur la chronologie de la construction de cette nĂ©cropole, une question difficile car il ne reste que trĂšs peu d’informations historiques sur cette civilisation. Les chercheurs ont notamment montrĂ© que la plupart des pyramides et des tombes sont un rĂ©amĂ©nagement, par les MĂ©roĂŻtes, de structures datant de l’époque du royaume de Napata. Un amĂ©nagement qui intervient donc cinq siĂšcles aprĂšs la premiĂšre Ă©dification et que les MĂ©roĂŻtes ont complĂ©tĂ© par de nouvelles chapelles, bĂąties en briques et en blocs de grĂšs sur le flanc oriental des pyramides et destinĂ©es au culte du dĂ©funt. Cette pratique est une particularitĂ© des NapatĂ©ens et des MĂ©roĂŻtes, qui ont une vĂ©ritable vĂ©nĂ©ration pour les monuments du passĂ©, Ă  la diffĂ©rence de leurs voisins Ă©gyptiens. Pyramides de MĂ©roĂ© Des Ă©lĂ©ments de grĂšs dĂ©corĂ©s, comme des stĂšles, mais aussi des linteaux et des montants de porte, ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s en surface, fournissant de magnifiques exemples de l’art funĂ©raire mĂ©roĂŻtique. Citons une stĂšle retrouvĂ©e sur la tranche, qui a conservĂ© tous ses pigments, notamment bleus, une raretĂ© pour ce type d’objets soumis habituellement aux alĂ©as du temps. Autre piĂšce d’exception dĂ©couvert un linteau de chapelle reprĂ©sentant MaĂąt, la dĂ©esse Ă©gyptienne de l’ordre, de l’équitĂ© et de la paix. Il s’agit de la premiĂšre reprĂ©sentation de cette dĂ©esse avec des traits africains. Le montant de chapelle funĂ©raire avec la figure de la dĂ©esse MaĂąt. Il date Ă©galement du IIe siĂšcle apr. Royaume de MĂ©roĂ©. © Vincent Francigny / Mission archĂ©ologique de Sedeinga Lors de la derniĂšre campagne de fouille, fin 2017, les chercheurs ont dĂ©couvert une stĂšle au nom de la Dame Maliwarase. Ses liens de parentĂ© avec les notables de Nubie le nord du royaume de MĂ©roĂ© y sont dĂ©taillĂ©s elle est ainsi la sƓur de deux grands-prĂȘtres d’Amon et l’un de ses fils a exercĂ© la fonction de gouverneur de Faras, une grande citĂ© en bordure de la deuxiĂšme cataracte du Nil. StĂšle au nom de la Dame Maliwarase. /© Claude Rilly / Mission archĂ©ologique de Sedeinga Les archĂ©ologues ont aussi mis au jour un linteau sur lequel figurent quatre lignes de textes qui prĂ©sentent le propriĂ©taire de la sĂ©pulture, une autre haute dame, Adatalabe. Elle est issue d’une illustre lignĂ©e qui comprend un prince royal, membre de la famille rĂ©gnante de MĂ©roĂ©. Ces deux stĂšles Ă©crites pour des femmes de haut rang ne sont pas isolĂ©es Ă  Sedeinga. Dans la sociĂ©tĂ© mĂ©roĂŻtique, ce sont en effet les femmes qui incarnaient le prestige de la famille et qui en transmettaient l’hĂ©ritage. La stĂšle d’Ataqeloula, trouvĂ©e en novembre 2017 sur la nĂ©cropole de Sedeinga. Elle date du IIe siĂšcle de notre Ăšre et commĂ©more une femme de la haute sociĂ©tĂ© de Sedeinga, ainsi que les membres prestigieux de sa famille. Toutes ces dĂ©couvertes permettent de progresser dans la connaissance de la civilisation mĂ©roĂŻtique, issue du mĂ©tissage culturel entre l’Égypte et l’Afrique noire qui caractĂ©rise encore le Soudan d’aujourd’hui. Ces objets funĂ©raires reprĂ©sentent ainsi la plus grande collection de textes rĂ©digĂ©s en mĂ©roĂŻtique, la langue la plus ancienne d’Afrique noire, Ă©crite avec des caractĂšres empruntĂ©s Ă  l’égyptien ancien. Le directeur de la mission, Claude Rilly, est chercheur CNRS au laboratoire de Langues et Cultures d’Afrique Noire CNRS/Inalco. Il codirige cette mission avec Vincent Francigny, directeur du SFDAS MEAE. Ces recherches ont Ă©tĂ© financĂ©es par la commission des fouilles du MinistĂšre français de l’Europe et des Affaires EtrangĂšres MEAE et par le laboratoire de Textes-ArchĂ©ologie-Histoire d’Orient et MĂ©diterranĂ©e CNRS/UniversitĂ© Sorbonne/UniversitĂ© PanthĂ©on-Sorbonne/EPHE/ France. La recherche menĂ©e entre le 14 novembre et le 19 dĂ©cembre 2017, derniĂšre en date, a reçu le prix de la Fondation Jean et Marie-ThĂ©rĂšse Leclant. Source Titre honorifique dans l'Égypte antique Parmi les titres honorifiques utilisĂ©s dans l'Égypte antique, on trouve souvent celui de sȝb ou sˁង[1], c'est-Ă -dire dignitaire, mais d'un rang inconnu. Toutefois, il est souvent observĂ© que mĂȘme de hauts fonctionnaires, Ă  titre posthume, portent seulement ce titre, signifiant alors la supĂ©rioritĂ©, mais gĂ©nĂ©ralement il est en prĂ©fixe d'autres, tels que gouverneur de province[2],[3] Parmi les titres connus par des inscriptions relevĂ©es dans leur sĂ©pulture[4], on trouve les fonctions occupĂ©es de leur vivant SupĂ©rieur des gardiens de sceaux Juge et chef des prĂ©posĂ©s au courrier Scribe du bureau des archives Chef des coiffeurs du palais dans l'entourage du pharaon Vizir tjaty sab tjaty, sorte de premier ministre, premier magistrat, il rend la justice de MaĂąt au nom de pharaon ; Porte-sandale, scribe particulier du roi chargĂ© de noter et de diffuser les dĂ©crets du pharaon ; Porte-enseigne tja seryt ; Porteur de l'Ă©ventail Ă  la droite du roi hebesou behet ; TrĂ©sorier, haut fonctionnaire responsable des rĂ©serves royales de mĂ©taux or, argent, cuivre, Ă©lectrum... et de la fiscalitĂ© concernant seulement les matiĂšres minĂ©rales, contrĂŽlant une partie de l'administration du pays ; SupĂ©rieur des greniers, haut fonctionnaire chargĂ© de gĂ©rer l'agriculture et de contrĂŽler la fiscalitĂ© agricole blĂ©, orge, papyrus, lin ; Directeur de la double maison blanche, fonctionnaire chargĂ© de prĂ©server et de gĂ©rer les rĂ©serves d'encens ; Directeur de la maison d'oliban, fonctionnaire chargĂ© de prĂ©server et de gĂ©rer les rĂ©serves d'oliban ; Directeur de la maison de myrrhe, fonctionnaire chargĂ© de prĂ©server et de gĂ©rer les rĂ©serves de myrrhe ; Scribe des comptes, scribe responsable de vĂ©rifier et de rentrer les revenus financiers du royaume ; Scribe de la table, scribe responsable de prĂ©parer les offrandes ; Scribe des archives royales, scribe ayant pour rĂŽle de trier, de classer, de noter, de conserver les Ă©vĂ©nements notables du pays, de la cour, de la famille du roi et bien entendu du pharaon lui-mĂȘme ; SupĂ©rieur des ritualistes, scribe ayant pour fonction de seconder Pharaon durant les rites et de noter les Ă©vĂ©nements au cours de ce rituel ; Chef des secrets, fonctionnaire chargĂ© de veiller et de conserver tout ce qui est liĂ© aux divinitĂ©s. Il est Ă©galement chargĂ© de noter tous les Ă©vĂ©nements extraordinaires que les anciens Égyptiens interprĂ©taient comme divin ; SupĂ©rieur de la maison de vie, fonctionnaire responsable des vieux manuscrits, le supĂ©rieur est Ă©galement chargĂ© de former les scribes. Le pharaon pouvait venir consulter des anciens papyrus car la maison de vie faisait office de bibliothĂšque sacrĂ©e ; Grand intendant, ce fonctionnaire n'Ă©tait pas vraiment un conseiller, il dirigeait et veillait Ă  ce que les ordres soit bien exĂ©cutĂ©s par les domestiques qui Ă©taient sous ses ordres ; grand directeur de Haute-Égypte ; supĂ©rieur des gardiens de sceaux, titre qui disparaĂźt aprĂšs Amenhotep III ; scribe du courrier royal ; juge et chef des prĂ©posĂ©s au courrier ; scribe du bureau des archives ; trĂ©sorier du dieu ; chef de l'administration du harem ; scribe de la porte du harem ; gardien des portes ; chef des coiffeurs du palais ; chef des barbiers ; enfant du Kep. dans l'armĂ©e chef des armĂ©es ; amiral de l'Empire chargĂ© de surveiller les navires de l'État ; directeur du dĂ©pĂŽt d'armes ; commandant en chef des recrues ; chef de troupe ; chef des MedjaĂż. dans les temples grand prĂȘtre de Ptah ; grand prĂȘtre d'Amon ; premier prophĂšte d'Amon ; second prophĂšte d'Amon ; troisiĂšme prophĂšte d'Amon ; quatriĂšme prophĂšte d'Amon ; divine adoratrice d'Amon ; chef des pesĂ©es de l'or d'Amon ; compteur des grains du grenier d'Amon ; premier prophĂšte d'Hathor ; chef des prĂȘtres-lecteurs ; prĂȘtre-sem. sur les chantiers directeur des travaux du roi ; chef des ouvriers du dieu ; serviteur dans la Place de VĂ©ritĂ©. dans les nomes rĂ©gisseur de la ville du Sud » ThĂšbes ; maire de Memphis ; directeur d'entrepĂŽt ; directeur des champs ; directeur des scribes des champs ; Divers membre de l'Ă©lite iry-pat etc. Notes et rĂ©fĂ©rences ↑ Écrit sˁង, c'est plutĂŽt rĂ©servĂ© aux dĂ©funts, d'ailleurs momie » se dit Ă©galement sˁង ↑ Newberry, El Bersheh I,7,2 ; ib. 14,10 avec comme dĂ©terminatif ↑ ↑ La majoritĂ© de ces sĂ©pultures sont dans la vallĂ©e des Nobles sur la rive ouest du Nil face Ă  Louxor. Portail de l’Égypte antique DerniĂšre mise Ă  jour du contenu le 29/12/2020.

sepulture pour notable de l egypte antique